Projet LIPRA
Liquides Ioniques Polymérisables pour Revêtements Antisalissure
Depuis 2014
Résumé du projet
Partenaires du projet
Financeur
Partenaires
Contexte
L’intégration des projets EMR dans le mix énergétique français pousse les différents acteurs des EMR (PME, industriels, chercheurs et universitaires) à répondre à de nouvelles problématiques, dont celles de la durée de vie des installations métalliques immergées en mer.
En effet, le milieu marin est un milieu extrêmement contraignant pour les structures immergées (hydroliennes) et semi-imergées (éoliennes offshores posées) : l’environnement est corrosif (présence d’ions chlorures, sulfates, etc. et de bactéries incriminées dans la Corrosion Influencée par les Microorganismes) et entartrant (présence de calcaire, calcium ou encore magnésium), l’accumulation d’algues et de coquillages entrave les fonctionnement et le rendement des turbines des hydroliennes et alourdissent les structures (hydroliennes et éoliennes offshores), etc. Ces facteurs ont une incidence considérable sur le rendement et la durée de vie des structures, engendrent des coûts d’exploitation et de maintenance élevés, et constituent un frein à l’exploitation de ces technologies.
De plus, l’arrivée du règlement REACH (Registration, Evaluation, Autorisation and Restriction of CHemicals), entré en vigueur en 2007, à quelque peu bouleversé le marché des peintures antisalissures et biocides. En effet, REACH vise à maîtriser les risques potentiels de nombreuses substances chimiques sur l’Homme et l’Environnement, dont les molécules utilisées dans la fabrication de biocides. Dans ce cadre, tous les biocides sont soumis à une autorisation de mise sur le marché suivant l’évaluation de la toxicité des molécules qui les composent, de leur vitesse de dégradation, ou encore de leur écotoxicité sur le milieu aquatique. Au fur et à mesure des études, certaines molécules se sont vues interdites de mises sur le marché européen (Exemple : la cybutryne, largement utilisée comme biocide dans les revêtements antifouling, a été interdite en janvier 2016 par la Commission Européenne[1]). D’autres n’ont pas encore été approuvées et sont inscrites dans le Programme de réexamen. Si les produits biocides composés de ces substances bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché provisoire dans l’attente de la conclusion de ce réexamen, cela signifie qu’à l’issue de cette période, ces produits pourraient être finalement interdits. Il en résulte donc une mutation du marché des produits biocides et peintures antifouling, en vue d’anticiper l’interdiction de certaines substances.
Objectif
Le projet LIPRA, pour Liquides Ioniques Polymérisables pour Revêtements Antisalissure/ Anticorrosion, initié par le Laboratoire de Chimie Moléculaire et Thioorganique (LCMT), en partenariat avec le laboratoire de Biologie des Organismes et Écosystèmes Aquatiques (BOREA) et Corrodys, vise donc à développer un nouveau revêtement antisalissure et anticorrosion répondant à un cahier des charges précis : être anticorrosif, présentant des propriétés bactéricides et fongiques, viable économiquement, avoir une durée de vie suffisamment longue et être résistant à l’abrasion, la biodégradation et à l’érosion, tout en respectant l’écosystème marin.
Rôle de Corrodys
Dans ce projet innovant, le rôle de Corrodys est d’apporter dans un premier temps son expérience et son expertise dans l’identification du fouling et biofouling présent dans les sites d’immersion des EMR, puis dans un deuxième temps d’étudier l’applicabilité et les propriétés physique du revêtement développé, d’étudier les propriétés anticorrosion et antisalissure de ce revêtement en eau de mer et enfin d’étudier les caractéristiques et le vieillissement du revêtement en eau de mer.