Evaluation des ultrasons pour lutter contre les biosalissures des structures en environnement portuaire
A Cherbourg, CMN, Ports de Normandie et CORRODYS évaluent en grandeur nature les systèmes ultrasons pour lutter contre les biosalissures des structures portuaires et les navires.
Les biosalissures ou biofouling correspondent à la biocolonisation des infrastructures immergées en eau de mer par des organismes vivants tels que les balanes, les moules, les algues etc. En environnement portuaire, cette colonisation peut survenir très rapidement quelque soit la localisation dans le monde, conduisant en particulier à un alourdissement des structures et une augmentation des coûts de maintenance.
Les peintures antisalissures sont couramment utilisées pour lutter contre le biofouling marin mais celles-ci font actuellement l’objet de nombreux débats quant à leur impact environnemental.
L’utilisation d’ultrasons constitue une solution alternative aux peintures antifouling. Cette technologie est déjà proposée pour les bateaux de plaisance et les navires. Néanmoins, aucune étude concernant l’application de cette technologie sur d’autres infrastructures n’a été mise en évidence.
C’est pourquoi CMN et Ports de Normandie ont décidé de lancer un test grandeur nature sur un ras débordoir amarré au quai d’armement des CMN, dans le port de Cherbourg-en-Cotentin.
Après son nettoyage et l’installation des embases à ultrasons, le ras débordoir a été remis à l’eau le 18 avril.
CORRODYS, en charge de l’évaluation de l’efficacité de ces systèmes sur le développement du biofouling, a réalisé un relevé de l’état initial de la surface.
Un suivi régulier de la structure va permettre de suivre l’évolution de sa colonisation, et ainsi, vérifier l’efficacité d’un tel système à ultrasons en environnement portuaire.